Récolte de maïs
Une récolte de maïs
©L'école des Céréales

L’école des Céréales

L’automne, temps des récoltes et du semis

« Il y a deux grands moments dans la vie de l’agriculteur, affirme Catherine Fabre, à la tête d’une exploitation d’une 40ne d’hectares dans l’Isère : semer et récolter ! ». Or, l’automne les réunit sur les mois de septembre à novembre.

« On vient de finir la récolte de maïs il y a 2 semaines et on va commencer à semer le blé, l’orge et des pois d’hiver » Autant dire, que durant cette période, Catherine ne chôme pas.

Mais procédons par ordre ! 

Semé entre avril et juin, le maïs se récolte entre octobre et novembre. Même en jouant sur la variété des semences qui permettent d’étaler la période des récoltes, les aléas climatiques constituent toujours un impondérable. Si cette année, le maïs avait 15 jours d’avance, Catherine se souvient l’avoir « récolté après les neiges de novembre. » 

Un quart de la production de maïs récolté par Catherine est destiné aux amidonniers. Ils en extraient la matière dont ils ont besoin pour la revendre aux industriels de l’agroalimentaire, de la pharmacie, de la plasturgie. Les trois quart restants sont consacrés à l’alimentation du bétail, « veaux, vaches, cochons » comme l’énumère la fable, mais aussi chevaux et animaux de la bassecour ! « Dans l’Isère, il n’y a pas de production de maïs pour l’alimentation humaine : ni maïs en grain que vous mangez en boîte, ni popcorn, ni céréales pour votre petit déjeuner ! »

Tracteur et semoir
©L'école des Céréales

C’est aussi en automne que vient le temps de semer les plantes dites… d’hiver ! La région, le type de sol, la taille et la configuration de la parcelle semée, mais aussi la géographie du lieu, déterminent le choix des semences par l’exploitant. Catherine, par exemple, a choisi de diversifier ses cultures en semant aussi bien du soja, du maïs, de l'orge, du colza ou encore de la luzerne.

Pour la culture du maïs elle a recours à des variétés adaptées à ses terres de marais. Un pragmatisme qui répond à la nécessité de s'adapter au contexte de son exploitation (plutôt des petites parcelles et une répartition entre bonnes terres alluviales et terres de marais) et au climat de l'Isère (entre climat méditerranéen dégradé et climat de montagne) !


 

Si Catherine court les champs, enjambe son tracteur, vaque aux multiples cueillettes, surveille la saillie de sa jument, discute avec les amidonniers et la coopérative, elle n’en démordra pas : « l’automne est une saison tellement plus riche que le printemps ! »